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Tout sur l’allaitement et le ré-endormissement

Voici un article d’Ingrid Bayot, sage femme au Québéc. Elle inspire par ces écrits de nombreux professionnels français de la périnatalité. Elle est spécialiste de l’allaitement et a écrit sur le 4e trimestre de la grossesse. Ici, elle évoque un article paru dans la revue Publimed.(Trajectories and predictors of nocturnal awakenings and sleep duration in infants). Mari Hysing 1Allison G HarveyLeila TorgersenEivind YstromTed Reichborn-KjennerudBorge Sivertsen

Les auteurs de cet article démontrent que le bébé qui dort dans son berceau ou son espace, « dort mieux », disons plutôt : entre 6 et 18 mois, enchaîne mieux les ré-endormissements de manière plus autonome, ce qui détermine la « durée » du sommeil. Il y a une certaine logique : entre deux cycles de sommeil, le bébé perçoit son environnement, et sent l’odeur de maman –> par association mémorisée = sein, succion, déglutition, lait, endorphines, bien-être, donc ré-endormissement facilité. 

En début de vie, c’est super pour bien démarrer et entretenir l’allaitement. 

Par la suite, l’étude démontre que plus le bébé reste proche, plus il aura besoin de téter pour se ré-endormir. 

Est un bien, un mal ? En termes de survie de l’espèce, cela a protégé des millions de bébés sapiens. 

En termes d’équilibre familial au 21e s. ??? il y a peut-être là une information à transmettre aux parents pour qu’ils fassent un choix éclairé. En gardant le bébé proche de sa mère, en cododo, il y a statistiquement plus de « risques » qu’il ait besoin, plus longtemps, de la tétée pour se rendormir, plutôt que d’utiliser ses compétences plus autonomes. 

Étude norvégienne avec env. 50.000 bébés de 6 à 18 mois : 

10% « font leur nuit » ; 70% se réveillent de 1 à 3 fois par nuit ; 20% plus de 3 fois par nuit.

NB : L’importance du cadre, de l’environnement, des conditions ( en dehors de l’allaitement) dans lequel un bébé s’endort a été étudiée et peut influencer le ré-endormissement. Cela signifie que le bébé a intégré l’endroit où il a été endormi ou s’est endormi et peut être perturbé si au réveil ce milieu a changé. Ce comportement ne semble apparaître dans ces études qu’à partir aussi du 6e mois. J’invite les parents à relire avec attention les chiffres ci-dessus sur les réveils des bébés durant cette période de 6 à 18 mois (commentaire de A. Gautier).